" Je t'aime. Dors bien, ma chérie. Je t'en prie, ne te fais pas trop de
souci. " Telles furent les dernières paroles que Rob Hall, guide
himalayen chevronné, adressa à sa femme depuis le sommet de l'Everest.
Il ne devait pas redescendre vivant. Le 10 mai 1996, le Toit du monde
fut le théâtre d'une véritable hécatombe. En route vers le sommet,
quatre expéditions furent prises dans une violente tempête. En
vingt-quatre heures, huit alpinistes, dont deux guides réputés,
trouvèrent la mort. Envoyé spécial du magazine américain Outside, Jon
Krakauer fait partie des survivants. Tragédie à l'Everest, son récit de
ce drame, est un livre lucide et courageux qui passionnera tous les
amoureux de récits d'aventures vécues, amateurs de montagne ou non,
comme il a fasciné des millions de lecteurs américains. Un classique du
genre.
Avant le départ |
L'Everest, le nouveau sommet qu'il faut absolument conquérir que l'on soit alpiniste confirmé, débutant ou même carrément novice. Ce livre est le témoignage d'un des survivant de cette tragédie et a servi de base au film EVEREST de Baltasar Kormákur.
Nous sommes le 10 mai 1996. Il fait beau. Les corps sont fatigués après six semaines d'acclimatation mais c'est le grand jour : le jour du sommet. Tout le monde est prêt a conquérir l'Everest et ses 8 848 mètres. Il y a Rob Hall et Andy Harris, les guides qui doivent guider les clients mais surtout les redescendre vivants. Car on oubli souvent que la montée est rude mais la descente... c'est pire. Et ça, lors de cette montée, beaucoup l'ont oublié.
Deux hommes. Rob Hall a créé sa société de guides de l'Everest et en est à sa quatrième saison. Scott Fischer, ami de Rob, mais qui a décidé cette année de franchir le pas et de créer, lui aussi, sa société de guide. C'est sa première montée en tant que guide et chef d'entreprise. Aucun des deux n'a le droit à l'erreur. Rob parce que dans ses clients il y a un journaliste et Scott, parce qu'il joue son avenir. Tous les deux doivent atteindre le sommet quoiqu'il advienne.
Mais voilà, au delà de 8000 mètres, il y a des règles à respecter car le corps souffre et l'esprit divague.
Un concours de circonstances malheureuses, une météo capricieuse, trop de monde sur la montée, une jalousie entre sherpa, des corps épuisés que l'on n'écoutent pas... Et c'est le drame. Conclusion de la course : 12 mors. Douze personnes qui sont pris dans la tempête et ne peuvent redescendre.
Le livre est un docu-récit. Jon Krakauer, c'est le journaliste de l'équipe de Rob Hall. Il doit écrire un article sur la folie Everest. Initialement, il devait s'arrêter au camp de base mais étant un alpiniste aguerri, il négocie sa montée au sommet. Ce livre est son récit de la tragédie et des mauvaises décisions prisent tout au long de cette journée. Il y décrit tout. L'équipe Sud Africaine composée uniquement de débutants qui ne savent même pas mettre des crampons mais qui n'en font qu'à leur tête, une starlette venue promouvoir sa dernière émission mais qui oublie que la montagne n'est pas un plateau de télévision. Des cordes installées trop tardivement dans les points stratégiques, des embouteillages monstres du à des clients trop lents, trop inexpérimentés. Des nuages qui arrivent mais que personnes ne regardent, une heure limite de retour totalement oubliée. Voilà comment deux cordées se retrouvent prises au piège de la tempête. Jon Krakauer décrit tout, sans concession, mais n'accuse personne. Tout le monde est responsable, même lui qui a vu la tempête se former et qui n'a pensé qu'à se mettre à l'abri. Le récit d'une tragédie qui aurait pu être évitée (ou pas) et qui n'a servi de leçon à personne car la course à l'Everest a toujours lieu.
Si le livre retrace parfaitement cette tragédie, le film lui rend hommage à la montagne elle même avec de magnifiques panoramas. Il retrace aussi l’inconscience de l'Homme qui veut tout conquérir et vite. Lorsque l'on regarde le film, on a l'impression que ces gens sont morts parce qu'ils ont été pris dans une méga tempête. Tempête il y a eu, oui mais pas que... Et c'est là que le livre est un excellent complément en décrivant l'envers des décors. Ce jour là il n'y avait pas une ni deux expéditions qui gravirent le sommet. Il y avait 39 novices de l'alpinisme. Ce chiffre ne prend en compte ni les guides, ni les sherpas...
La montagne c'est comme la mer ; à force de vouloir la dompter, la dominer... et bien... la nature reprend ses droits et n'épargne personne.
La montagne c'est comme la mer ; à force de vouloir la dompter, la dominer... et bien... la nature reprend ses droits et n'épargne personne.
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