De l’eau a coulé sous les ponts depuis « Les oiseaux se cachent pour mourir » et les amours contrariées des protagonistes. Je dis de l’eau…ce serait plutôt du sang…. car Madame McCullough a changé de registre….elle « fait » dans le policier.
Troisième aventure mettant en scène le personnage de Carmine Delmonico, après Corps manquants et Douze de trop, ces Fleurs sanglantes, serpentent entre suspense de convenance et personnages caricaturaux au possible.
Pourtant, elle part d’une bonne idée. L’intrigue se passe en 1968 et pas question d’ADN, de recherches sur google et autres facilités dans ce genre pour mener l’enquête sur cet homme, violeur violent, se faisant appeler dodo, comme l’oiseau du même nom…
Le capitaine Carmine Delmonico doit mener ses investigations avec les moyens du bord, ceux de l’époque, pour tenter d’arrêter cet homme. A sa suite, on se retrouve dans la vie d’un commissariat et on observe plusieurs recherches ainsi que les tracas quotidiens des différents membres de son équipe…
Le problème principal en lisant ce livre, c’est qu’il y a trop de faits et d’enquêtes et que tout n’est pas relié. D’abord on se demande pourquoi l’auteur a éprouvé le besoin multiplier les histoires, genre morceaux de puzzle, plutôt que de traiter complètement une seule intrigue. D’autant plus que ces récits marginaux n’apportent pas grand-chose à l’enquête principale.Donc le lecteur décroche, se raccroche, s’éloigne, revient….. Du coup, on ne se passionne pas, on n’a pas le temps de prendre fait et cause pour un personnage car très vite d’autres arrivent. Pas très bon signe pour un roman policier !!!!! Cela aurait pu être intéressant peut-être, si le fil conducteur avait été la vie de l’équipe doublée d’une analyse approfondie du malfrat recherché, mais on ne le « sent » pas, rien ne prend le dessus.
Bref, j’ai lu parce que j’aime bien savoir et aller au bout des pages lorsque je commence un livre mais je suis restée sur ma faim…
Les personnages principaux :
Helen, belle et exaspérante quelle que soit sa tenue et finalement assez attachante sans doute parce qu’elle a du caractère, du « piquant » et qu’elle n’est pas fade.
Carmine, et son épouse Desdemona, humain, attendrissant, comme un homme qui de temps à autre montre ses faiblesses…
Le Dodo, pas assez « cerné » à mon goût, cela reste trop superficiel et de nombreuses questions de la curieuse que je suis, resteront sans réponse.
Un polar assez reposant qui se laisse lire quand on n’a pas besoin d’une grosse dose d’adrénaline. Si vous cherchez un thriller palpitant, vous êtes priés de passer votre chemin.
J'avoue n'avoir pas lu les deux opus précédents, cet essai non transformé ne m'incite pas à les découvrir. Mais qui sait... seuls les imbéciles ne changent pas d'avis.
ARTICLE COPIE SUR LE SITE "UN POLAR COLLECTIF" - http://unpolar.hautetfort.com/
Merci à Cassiopé
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